C’était un libraire de « haute lignée » : de ceux qui lisent, ce qui, aussi étrange que ça puisse paraître, devient rare. Je veux dire : qui lisent au-delà de là où on leur dit de lire. Ceux sur lesquels ont « déteint les pages innombrables des siècles de littérature avant nous » et qui savent « faire palpiter une librairie » comme un cavalier virtuose fait danser son cheval. Découvreur, conseiller, passeur, passionné, c’était un de ces artisans sans lesquels les écrivains, surtout les peu marketés, (...)
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Un libraire
6 octobre 2021, par Gérard Lambert - Ullmann -
Loin du marketing
20 août 2021, par Gérard Lambert - UllmannPrix Loin du marketing Treizième édition
Comme son nom l’indique, le prix Loin du marketing est voué à honorer un écrivain dont les éditeurs n’ont pas les moyens de se payer placards en chêne dans la presse pipeule, attachées de presse aux jolies menottes, cocktails aux tam-tams et diners de connivence, renvois d’ascenseurs et de monte-charges, et, donc, ont peu de chances de voir leurs livres chroniqués dans les médias, et moins encore d’être invités par les bonimenteurs des radios et télés, pas plus (...) -
Ils l’ont lu
20 août 2021, par Gérard Lambert - UllmannC’est une histoire à la fois joyeuse et triste que nous conte Gérard Lambert-Ullmann, dans ce court récit aux allures de fête sans fin, qui se nomme justement Flonflons. Ce titre qui évoque des petits bals perdus, comme le chantait Bourvil, évoque avec nostalgie, c’est sûr, mais aussi avec joyeuseté, voire gaillardise, une vie comme on aimerait qu’elle soit, fraternelle, simple et gaie, vouée à l’amour, aux chansons, à la bonne chère. Ce récit nous entraine dans une ville portuaire qui ressemble fort à (...)
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Flonflons
20 août 2021, par Gérard Lambert - UllmannCette histoire pleine de chansons et de joyeuses agapes, de livres et d’espoirs de justice sociale, débordante d’amour et d’amitié, est comme le rêve d’une vie bonne, vécue entre égaux généreux. Elle est l’utopie douce amère d’une fraternité libertaire - peut être pas si irréaliste ou naïve qu’il y parait.
Gérard Lambert-Ullmann, Flonflons, Le temps qu’il fait, 93 p.ISBN 9782868536723, 14 euros.
Ils aimaient la musique qui sent la sueur et l’alcool, la fumée et les nerfs, les poils et le couteau, le coup de (...) -
Conseil de lecture
2 décembre 2020, par Gérard Lambert - UllmannConseil de lecture :
« Il subissait, je le savais, les reproches de ceux qui voudraient que la vie soit organisée comme un paysage clair et sans ombre. Tedbalt laissait parler. Les cavernes profondes, les taillis fournis, les forêts impénétrables le confortaient dans ses chemins. Il vivait à sa guise tout en n’oubliant jamais comment s’adapter pour le meilleur. »
Ce meilleur de l’humain, Cathie Barreau en est une tendre aquarelliste. Sans ignorer les griffes du monde ses humains savent en palper la (...) -
La Géante
4 septembre 2020, par Gérard Lambert - UllmannLa Géante, par Gérard Lambert - Ullmann
C’est un homme qui « pour combattre savait rire ». Il était venu là, à l’ombre de la montagne, la Géante, se cacher ? Non. Fuir ? Non. Mais se coltiner seul avec son mal, ça oui. « Cet homme ignorait tout des plantes d’ici et apparemment beaucoup de la montagne, mais il semblait connaître un peu du reste du monde, de ses couleurs, de ses lumières, de ses guerres et de ses trahisons ». Elle ? Elle n’a jamais quitté la montagne où elle a été à« élevée sans broderies (...) -
Salut Yvon
27 août 2020, par Gérard Lambert - UllmannYvon Le Corre, méhariste des vagues, nous a quittés le 25 août. Je le pleure et n’ai pas le coeur d’en dire plus.
Qu’il suffise de rappeler que je le présentai ainsi en mai 2011 à l’occasion de la sortie de son livre : L’ivre de mer.
Yvon Le Corre est de la trempe des grands navigateurs solitaires : les Slocum, Moitessier, Gerbaut. Nomade des mers depuis plus de 50 ans. Naviguant toujours à la voile sur des bateaux construits de ses mains, il a connu les épreuves, les naufrages « qui vous forgent (...) -
Prix Loin du marketing Douzième édition
18 août 2020, par Gérard Lambert - UllmannComme son nom l’indique, le prix Loin du marketing est voué à honorer un écrivain dont les éditeurs n’ont pas les moyens de se payer placards en chêne dans la presse pipeule, attachées de presse aux jolies menottes, cocktails aux tam-tams et diners de connivence, renvois d’ascenseurs et de monte-charges, et, donc, ont peu de chances de voir leurs livres chroniqués dans les médias, et moins encore d’être invités par les bonimenteurs des radios et télés, pas plus que d’intéresser la plupart des libraires (...)
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Une lecture jubilatoire
18 août 2020, par Gérard Lambert - UllmannA l’enterrement de son père elle se paye la DRH venue faire sa « com’ mortuaire » : Frédérique, c’est bien ça ? - Oui ». Je voulais être sûre que la météorite arrive à bon port. ( ! ) C’est dingue comment, même défoncé par la douleur, on peut arriver, comme mû par un désir absolu de faire péter à la gueule de connards une vérité qu’ils ne reçoivent jamais -parce qu’ils ont le statut qui les en prémunit- comment donc on peut dire à Frédérique de se barrer, de dégager d’ici vite fait et qu’elle n’a pas intérêt à (...)
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Aimer de vivre
21 décembre 2019, par Gérard Lambert - UllmannAimer de vivre vendredi 2 février 2018, par Gérard Lambert - Ullmann
Quand il fut honoré du prix Loin du marketing en 2016, Jean Claude Leroy était tellement loin du marketing que l’éditeur principal de ses romans et nouvelles venait de faire faillite. Heureusement les temps changent. Certains de ses romans devraient être de nouveau disponibles bientôt. Et, surtout, un nouveau recueil de textes vient de sortir aux éditions Lunatique. Pour qui veut goûter à la beauté de son écriture ciselée, c’est (...)