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Traces de sel.
jeudi 21 avril 2011, par
C’est un livre superbe que Martine Lani-Bayle et Eric Milet ont réalisé en sortant les plaques photographiques de Léon Ottenheim des boites qui les protégeaient depuis plus d’un siècle.
« Toute image, dit Pierre Bergougnioux dans sa préface, exprime autant et plus le rapport de l’artiste à l’objet que la vérité objective de ce dernier ». C’est on ne peut plus vrai pour ce pionnier de la photographie que fut Léon Ottenheim (1858-1940). Des rues de Londres aux ruelles algériennes ; des portraits de famille dans le jardin à ceux d’ouvriers curieux regardant on ne sait quoi depuis la margelle d’un pont ; des essais de couleurs tirant d’un bouquet une peinture japonaise à la capture parfaite de la luminosité d’un sous-bois, les photos de Léon Ottenheim sont tout sauf des « clichés ».
Plongeant dans l’histoire de cet homme passionné et combatif, Martine Lani-Bayle et Eric Milet commentent son travail avec l’aide de l’arrière-arrière-petit-fils du photographe, Alexis Berg, photographe lui-même. Ensemble, ils en démontrent la profonde nature humaniste.
Traces de sel , éditions Opéra, 27 euros.